Chocolat de Pâques : pourquoi les prix ont grimpé cette année
Cette année, les chocolats de Pâques coûtent plus cher. En cause : le prix du cacao qui s’est envolé. Même les maisons haut de gamme, comme La Maison du Chocolat, ont dû s’adapter sans rogner sur la qualité.
Tu as peut-être hésité devant les étals de lapins et d’œufs cette année. Selon l’UFC-Que Choisir, les prix du chocolat ont augmenté de 14 % en moyenne par rapport à 2024. Une hausse marquante, visible aussi bien en grande surface que dans les maisons de chocolat haut de gamme. Le coupable ? Le cacao, qui a vu son cours exploser de +365 % en deux ans.
Entre 2023 et 2025, le prix de la tonne de cacao a été multiplié par cinq. En cause : des récoltes catastrophiques au Ghana et en Côte d’Ivoire – deux pays qui concentrent plus de 70 % de la production mondiale – mais aussi une spéculation massive autour de cette matière première. Résultat : même si l’inflation alimentaire a ralenti, les chocolats de Pâques n’ont pas échappé à la flambée.
Dans ce contexte, certaines marques ont choisi d’augmenter significativement leurs tarifs. Mais du côté des artisans et des maisons prestigieuses, la stratégie est plus nuancée. À La Maison du Chocolat, Marie, vendeuse depuis plusieurs années, confirme : « Les clients ressentent la hausse des prix et s’en plaignent, surtout ceux qui viennent depuis longtemps. Ils ont vu l’évolution. » Pourtant, l’enseigne n’a pas bouleversé sa production. « Il n’y a pas eu d’adaptation particulière, sauf que certains produits ont disparu. On a réduit un peu notre gamme, mais ce n’est pas forcément lié à la hausse des prix. C’est aussi un choix créatif du chef », explique-t-elle.
La qualité avant tout, même avec moins de choix
Pas question de rogner sur la qualité pour compenser. L’objectif reste le même : proposer un chocolat haut de gamme, que les clients reconnaissent pour son goût. « Le chef se déplace lui-même dans certaines régions du monde pour s’inspirer et trouver le meilleur cacao. On travaille avec des pures origines ou des mélanges. La qualité est l’une des priorités de la maison », insiste Marie. Une exigence qui fait partie de l’ADN de la marque, et que les clients semblent continuer à valoriser : « Ils nous disent que c’est un peu plus cher, mais que c’est toujours aussi bon ».
Malgré la hausse, le chocolat reste un produit refuge : en 2024, 99,3 % des foyers français en ont acheté au moins une fois, selon Kantar. À Pâques, moment clé pour les chocolatiers, le budget moyen par foyer atteignait 24 euros. Pour certains, la flambée des prix pousse à choisir des formats plus petits ou à réduire leurs achats. Mais le chocolat continue de résister, porté par son image de plaisir simple, capable de traverser même les crises les plus amères.
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