Le Dry January : une mode qui impacte sévèrement les cavistes ?
Chaque début d’année, on a des copains à fond dans le Dry January (ou Janvier sans alcool). L’objectif ? Faire une pause dans la consommation d’alcool pour détoxifier son corps après les excès des fêtes, pour repartir sur de bonnes bases. Mais si pour ceux qui y participent, c’est l’occasion de s’assainir, quel impact cette tendance a-t-elle sur les vendeurs d’alcool ? On vous explique tout.
Dry January : plus qu’une tendance, un phénomène ?
Le Dry January a pris de l’ampleur ces dernières années, surtout chez les jeunes adultes. Selon les statistiques, près de 3 millions de Français participeraient chaque année à ce défi, qui vise à réduire voire arrêter temporairement la consommation d’alcool pendant tout le mois de janvier. Histoire de commencer l’année avec une résolution saine, un peu plus facile pour certains que la salle de sport…
Si sur le papier, l’idée est d’être plus zen et de prendre soin de son corps après les fêtes, l’évènement a un effet direct sur les ventes d’alcool, et les cavistes ne sont pas passés à côté.
Les cavistes en première ligne : et eux, ils en pensent quoi ?
L’impact sur les cavistes semble assez clair : les ventes de vin, de bière et de spiritueux chutent en janvier. Pour les magasins spécialisés, le mois de janvier devient souvent une période moins rentable. Mais est-ce vraiment un désastre pour ces professionnels ? Pas vraiment.
On a discuté avec quelques cavistes, notamment François, pour savoir comment ils vivent ce Dry January.
François tient une cave à vins dans le 15ème, un arrondissement animé lui permettant d’avoir en temps normal une clientèle abondante, et fidèle. Mais les baisses de janvier, habituelles, ne l’effraye pas. “Bien sûr, les premières semaines de janvier sont plus calmes, mais on ne va pas pleurer non plus. Ce mois-là, on voit plus de gens venir chercher des alternatives, des boissons sans alcool qui montent en popularité”, explique t-il. “J’ai l’impression que le Dry January devient un prétexte pour certains de découvrir des produits qu’ils n’auraient pas achetés normalement. On commence à voir des gens revenir au vin sans alcool, des mocktails, des bières sans alcool… et ils se surprennent à aimer !”
Le Dry January ne signifie pas nécessairement une chute sèche pour les cavistes. Si l’alcool a du plomb dans l’aile, les alternatives explosent en effet. Le marché des boissons sans alcool est en plein boom sur ce mois-ci, ainsi qu’en juillet. Des vins, bières et cocktails sans alcool font désormais partie de la gamme de plus en plus de cavistes. Selon plusieurs d’entre eux, les ventes de vins sans alcool ont doublé ces trois dernières années.
Le Dry January, une réelle opportunité pour les cavistes ?
Au final, même si le Dry January semble imposer une baisse temporaire des ventes d’alcool, il a aussi mis en lumière une nouvelle catégorie de produits qui connaît un véritable engouement.
Pour les cavistes, le défi est d’adapter l’offre et de proposer de nouvelles expériences aux clients, sans alcool mais avec tout de même cette recherche de qualité qu’on trouve dans les boissons traditionnelles. Il s’agit de satisfaire ceux qui veulent faire une pause, mais aussi ceux qui veulent goûter à autre chose.
Mais surtout, l’alcool fait partie de ces marchés lié à une période précise de l’année, et le chiffre d’affaires du mois de décembre et le plus important de l’année. Dry January ou non, les cavistes sont loin d’être dans le rouge.
Godefroy Pouch
Et vous, vous avez déjà testé un janvier sans alcool ? Partagez-nous vos expériences ! Que vous soyez déjà adepte de la pratique ou à peine motivé pour, une chose est sûre : l’industrie de l’alcool devra probablement évoluer pour intégrer ces nouvelles attentes de consommation, et ces changements de mode notamment chez les jeunes. Et qui sait, peut-être que le Dry January deviendra une habitude tout au long de l’année pour une nouvelle génération, à la recherche d’un mode de vie équilibré et plus sain.
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